Présenté mercredi 04 avril en Conseil des ministres, le projet de loi ELAN est l’aboutissement de la volonté du gouvernement de bouleverser totalement le secteur du logement. Censées provoquer un « choc de l’offre », la réorganisation du secteur HLM et les autres mesures contenues dans la loi ne permettront pas de résoudre la crise du logement.
Depuis les premières mesures de baisse des APL, la CNL n’a cessé de dénoncer la politique anti-progrès social du gouvernement. Que ce soit à l’occasion du Congrès USH de Strasbourg en septembre dernier, pendant la conférence de consensus du Sénat ou lors de la manifestation du 24 mars, la CNL l’a dit à plusieurs reprises : l’ensemble des mesures contenues dans le projet de loi ELAN sont néfastes pour les habitants.
Sous couvert d’un « choc de l’offre » libérateur, le gouvernement nous offre surtout davantage de précarité. Au lieu de considérer le logement comme un droit universel et inaliénable, ce projet de loi partage la même vision politique des gouvernements successifs de ces dernières années selon laquelle le logement est un avant tout un bien marchand.
A qui profite la déstabilisation du logement social si ce n’est au secteur privé ? Accusé de tous les maux, le logement social est montré du doigt : on lui reproche notamment d’être coûteux alors même que les loyers du parc social sont régulés au contraire du privé.
Pour Eddie Jacquemart, Président national de la CNL, il n’y a aucun doute : « la loi ELAN est une loi anti-progrès social. C’est faire marche arrière sur beaucoup de nos acquis. »
Alors qu’on reproche parfois aux associations d’être dans l’opposition sans apporter de solution, la CNL dévoile aujourd’hui son propre Plan logement en intégralité. Un projet alternatif à celui du gouvernement, pensé par les militants présents quotidiennement aux côtés des habitants. Pour résoudre la crise du logement, on ne demande pas la lune, on a la solution !